C’est toujours un ravissement de découvrir un mouillage et son environnement après une arrivée de nuit, mais certaines fois, encore davantage.
L’ile de Graciosa est volcanique et désertique. Nous sommes surplombés par la montana amarilla, volcan ocre du sud de l’île. Au loin, le long de la côte, on aperçoit un village blanc. A l’est de l’ile, de l’autre côté d’une étroite passe se trouve la pointe nord de Lanzarote. Devant nous, de nombreux bateaux sont au mouillage. Nous sommes à coté de nos compères de l’ORC 2023, sauf BO qui a poursuivi vers Lanzarote.
Nous partons explorer l’ile en début d’après-midi, après une matinée de CNED. Il fait beau, nous sommes en short. Nous déposons l’annexe sur le sable blanc et fin, tellement agréable sous les pieds. Les enfants sont heureux de se retrouver et de courir enfin.
Les couleurs sont splendides. La terre est un nuancier ocre, la mer est turquoise devant la plage et d’un bleu profond dans la passe, la végétation est rare et chétive, gris-vert.
Nous montons péniblement le volcan qui n’est pourtant pas bien haut, mais la privation de sommeil engendre systématiquement une privation de jambes. Du sommet, on peut voir la côte ouest et les rouleaux sur les plages, le village un peu plus loin sur la côte est, le mouillage, et la grande sœur Lanzarote.
Nous redescendons et poursuivons vers le village par une piste empruntée essentiellement par des piétons et des vélos. Quelques véhicules de tourisme circulent, mais l’ile est quasi sans voiture.
Le village semble mort quand nous arrivons. Il n’y a que des maisons blanches aux toits plats et pas âme qui vive. En se rapprochant de la mer, on retrouve des signes de vie, et carrément des commerces et bars vers le port. Les enfants se payent une bonne glace, et les parents un passage par le bar. Nous rentrons juste avant la nuit au bateau pour une bonne nuit de sommeil.
Le 14 Novembre, nous partons vers le sud de Lanzarote pour la marina Rubicon. Nous nous réjouissons de revoir nos amis Tarik et Nadia de BO. La navigation est sans intérêt voire pénible, avec des changements de vent très rapides, de direction comme de force, pire qu’en Méditerranée ! ça se finit sans vent et au moteur, nous avons hâte d’arriver.