Le 14 Novembre, nous partons vers le sud de Lanzarote pour la marina Rubicon. Nous nous réjouissons de revoir nos amis Tarik et Nadia du voilier BO. La navigation est sans intérêt voire pénible avec des changements de vent très rapides, de direction comme de force, pire qu’en Méditerranée ! ça se finit sans vent et au moteur, nous avons hâte d’arriver.
A 15h45 c’est chose faite, nous sommes amarrés au ponton d’accueil. Les marineros nous indiquent notre place, juste en face du quai d’accueil, en long side en bout de quai, dont nous dépassons d’un bon mètre. BO est amarré quelques bateaux devant nous, nous sommes super contents ! La marina est récente, animée et très agréable.
Le lendemain, nous louons une voiture. Le loueur se trouve dans la marina, et les formalités de location sont plutôt cool : pas de constat de l’état de la voiture, pas d’empreinte de carte, la seule exigence est de rendre la voiture avec ¾ de plein. Nous arrivons en milieu de matinée et sommes upgradés pour une mini cabriolet.
La plupart des lieux que j’ai repérés se trouvent au nord de l’ile. Nous décidons de commencer par Jameos del Agua. Il s’agit d’une des créations de César Manrique, un lieu aménagé dans un espace naturel extraordinaire, qui accueille désormais un musée, un restaurant et auditorium.
Manrique (1919 -1992) est originaire de Lanzarote. Il a fait des études d’art et de peinture à Madrid puis a passé quelques années à New York. En 1966, il est revenu dans son île où il a laissé une empreinte forte, à la fois par ses créations architecturales et par son exigence esthétique pour Lanzarote. Il a été inspiré par les paysages, les traditions et le climat de Lanzarote et a développé ce qu’il nomme l’art-nature / nature-art, c’est-à-dire l’application de l’art à la vie. L’ile a été préservée de tout urbanisme anarchique grâce à lui.
Lorsque l’on arrive à Jameos del Agua, on peut voir une construction assez basse en pierre de lave. Une fois entré, on emprunte un escalier en pierre qui descend dans la caverne volcanique. Tout est en pierre de lave noire, des plantes sortent de la roche ou pendent du plafond. En bas de l’escalier se trouve un restaurant, la lumière est tamisée par des voiles rouges tendues. Un grand bar est incrusté dans la roche, les tables sont dispersées et entourées de chaises aux coussins rouges. On retrouve un peu partout des traces de la vie canariennes : ancre, filets de pêche, casiers à poissons …
On descend encore vers un étang sous terrain puis on remonte à la surface à l’autre extrémité, où se trouve également un restaurant. Des bancs sont creusés dans la roche, recouverts de bois, de nombreux espaces de vie se découvrent ça et là. Lorsqu’on retrouve la lumière naturelle, le sol est blanc, une magnifique piscine aux lignes courbes a été aménagée.
Le musée met en avant l’environnement naturel exceptionnel de Lanzarote où des astronautes européens viennent s’entrainer avant leurs missions spatiales. Les enfants ont pu expérimenter le fonctionnement d’un sismographe et revoir le fonctionnement des volcans.
Nous avons tous les quatre été époustouflés par la beauté de ce lieu.
Nous avons poursuivi notre journée par le mirador del Rio, autre oeuvre de Manrique, située au nord ouest de l’ile, juste en face de La Graciosa.
Nous sommes repartis vers le sud en traversant la vallée des palmiers autour du village d’Haria. Nous nous sommes arrêtés à Téguise, petite Ubud locale.
Nous avons adoré sillonner les routes bitumées au milieu de champs de lave, de volcans et parfois de vigne plantée au milieu d’un trou entouré de murs de pierre en arc de cercle afin de capter l’humidité et de protéger du vent. Les villages surgissent au détour d’un virage, leurs maisons blanches aux volets verts sur cette terre sombre.
Lanzarote fut aussi une escale sportive pour toute la famille! Les enfants ont découvert le cata de sport avec Tarik. Ils ont partagé le plan d’eau avec les sportifs de haut niveau d’équipes nationales venues s’entrainer aux Canaries pendant l’hiver.
Puis ce fut la révélation du surf grâce à Tarik encore, sur la plage de Famara.
Nous avons fini par une dernière visite à Manrique, à la fondation qui lui est dédiée.
Nous avons beaucoup aimé Lanzarote, à la fois pour son coté joyau naturel brut, sauvage et aride, et l’empreinte forte de Manrique qui a évité une urbanisation anarchique, et laissé des oeuvres extraordinaires partout sur l’île. Nous avons adoré aussi grâce à nos amis Tarik et Nadia qui nous ont fait découvrir leur île.
Coucou les jeunes
Nous pensons très fort à vous. Profitez bien de cette belle expérience. Quelle richesse pour les enfants. Nous vous embrassons très très très très fort
Merci pour votre message!
Gros bisous!